Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

spath calcaire existent entre ces deux roches, ainsi qu’entre les deux premières.

Plus loin, à l’est, on arrive à un gîte de lignite inclinant au sud sous 15° et accompagné de marne et de grès.

En suivant vers le nord les masses du mont Grossgrubnerberg, on atteint des couches de feldspath quarzifère, très décomposé et à dendrites ; cette roche a quelque caractère de l’alunite.

En montant au nord de Felsobanya, la crète du Mesko, on trouve de grands blocs d’une roche feldspathique blanchâtre, poreuse et légère, ou d’un agrégat de cristaux vitreux, verdâtres. Plus haut, on revoit sur le mont Piatra-Alba, vis-à-vis du mont Blidar, les roches singulières qui sont des porphyres ou des trachytes décomposés, ou même des agglomérats ; des cristaux d’amphibole y sont abondans.

Le porphyre noir du mont Grossgrubnerberg continue à se décomposer en roche blanchâtre ; sur sa pente orientale, il y a une roche feldspathique compacte cristallisée et blanche qui paraît être en stratification discordante.

À une demi-lieue à l’ouest de Felsobanya, au-dessus de Giro-Totfalu, on traverse des masses de porphyre bréchoïde, décomposé, à aspect trachytique et à impressions végétales ; un lit de bois bitumineux le recouvre et est accompagné de pyrite ainsi que d’impressions de feuilles et de roseaux. Un lit de brèche porphyrique est encore intercalé dans ce gîte de combustible recouvert d’un banc d’une toise d’épaisseur, composé d’une roche noire de quarz résinite, avec du bois opalisé et de la pyrite. Sur ce quarz, il semble qu’il y a de nouveau un alternat de brèche de porphyre et de lignite, à moins que cette apparence ne soit produite par un dérangement local. Vers les hauteurs dominant ce lieu, on ne voit que des blocs de porphyre noir.

Les gîtes métallifères de Felsobanya ne sont proprement ni des filons ni des bancs ; les minerais sont, à la vérité, toujours au milieu d’un mélange de quarz, de silex corné, etc., et il y a des druses quelquefois tapissées de quarz ; d’une autre part, les minerais pénètrent fort avant dans le toit des prétendus filons, et suivent dans le mur le plan contourné de stratification du schiste noir.

La direction du filon principal est de l’est à l’ouest, et l’inclinaison au nord sous 70° ; le schiste inférieur au filon n’en est jamais traversé, mais le filon devient presque imperceptible dans beaucoup d’endroits pour s’élargir plus loin, et il se tient toujours au-dessus du schiste ; ce dernier, d’une puissance très variée, offre beaucoup de pyrite et un peu de galène à son contact avec les gîtes métallifères ; il paraîtrait même que le minerai a été déposé entre les couches, dans les endroits où le schiste est le plus contourné, et que cette donnée est importante pour la recherche souterraine de ces gîtes. (Voy. pl. XVII, fig. 31.)

Outre le filon principal, on distingue, surtout à Felsobanya, le filon d’Ekerbanya et de Leppeny. Le premier court du sud-ouest au nord est, et le dernier du sud-est au nord-ouest ; on ne voit pas bien leurs rencontres avec le filon