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comme de l’anthracite, comme près des mines du mont Grossgrubner ; ces roches secondaires y sont contournées et inclinent au nord-nord-est ou à l’ouest ; elles sont peut-être le prolongement de celles qui existent au-devant de Kisbanya, près du canal d’écoulement, et qui y viennent aussi en contact avec le porphyre vert. Le schiste y est un peu micacé, il est même probable que ces roches stratifiées sont en rapport géognostique avec l’anthracite qu’on a traversée dans la galerie d’écoulement appelée Wrasserstollen. Cette anthracite est une substance terreuse noirâtre à petites écailles d’anthracite, et a jusqu’à deux toises d’épaisseur.

Vers le sud, on observe, dans les galeries générales d’écoulement (Erbstollen), un alternat remarquable de porphyre décomposé et d’argiles schisteuses, et vers la sortie de la galerie de Borkut, on voit les mêmes argiles alterner avec une roche cristallisée, composée presque uniquement de cristaux de pyroxène ou d’amphibole, (Voy. pl. XVII, fig. 28.)

Le contact des deux roches a lieu d’une manière non conforme, et la ligne de contact décrit plusieurs sinuosités angulaires ; dans un point où l’argile schisteuse supporte le porphyre, on dirait que ces angles ouverts, produits par ce dernier, dépendent de plusieurs abaissemens partiels dans sa masse. Dans un point, le porphyre est divisé en plaques courtes (Voy. pl. XVII, fig. 29.)

D’une autre part, le porphyre est traversé de filons qui paraissent aussi avoir dérangé les couches de l’argile schisteuse ; ce sont des effets de glissemens. (Voy. pl. XVII, fig. 30.)

Dans la galerie appelée Stadtstollen, on voit aussi le porphyre alterner avec l’argile schisteuse, roche qui est à découvert le long du torrent dans le bourg.

Près de la galerie appelée Wasserstollen, il y a des rochers de porphyre noir renfermant quelquefois des morceaux de quarz passant à l’améthyste ; plus haut, cette même roche est bréchoïde et ça et là poreuse, accidens originaires ou produits par la décomposition.

Vers Feketihalon, tout le pays est couvert d’argile alluviale, avec quelques fragmens de porphyre. Sur la route de Szakados, au nord-est de Felsobanya, on ne rencontre que du porphyre décomposé. À deux lieues de ce dernier point, le sommet des montagnes offre, d’un côté, des roches de porphyre trachytique à amphibole et mica, et de l’autre, des escarpemens de porphyre noir, à la base desquels il y a une espèce d’agrégat décomposé, tandis que vers le haut de la montagne il y a des marnes jaunes et du grès. Plus bas, dans la vallée, il y a des agglomérats feldspathiques dont le classement dans les porphyres ou les trachytes reste douteux. Plus loin, on voit affleurer des marnes sableuses à coquilles calcinées, ainsi que du bois bitumineux.

Sur le chemin de Felsobanya à Kisbanya, le long du canal, on rencontre successivement du porphyre, du schiste noir, du porphyre, une roche feldspathique blanche, du porphyre et du schiste. De petits filous avec minerais, et du