Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

signalée par l’un de ces gradins étagés sur les parois de la vallée. Les gradins sont les restes de la couche de cailloux et de blocs que le torrent n’a point entraînés en y creusant son lit ; et la superficie du terrain, déblayé par ses eaux, a toujours été en se rétrécissant d’étage en étage, à mesure que l’excavation se faisait plus profonde.


§ XIII. Résumé.

En résumé, les terrains de la période tertiaire, improprement appelés diluviens, sont ceux que les eaux courantes, soit habituelles, soit grossies par les pluies et les débâcles, ont entraînés des hautes régions dans les cavités inférieures, qui ont été ainsi comblées successivement.

Dans celles de l’intérieur des montagnes, de grands amas de cailloux roulés ont été formés, et quelquefois cimentés et mis à l’état de pséphites sous les eaux lacustres.

Dans celles qui sont situées auprès de la base des montagnes, en dedans ou en dehors, les dépôts de limons, de sables, de graviers et galets quarzeux ont précédé l’émission des cailloux granitiques et porphyriques. Ceux-ci étaient, pendant ce temps, retenus dans les cavités supérieures.

Le creusement des vallées les plus récentes s’est opéré dans l’épaisseur du dépôt de comblement qui a succédé immédiatement au dernier terrain d’eau douce, et se trouve, comme lui, parsemé de débris osseux des anciens mammifères pachydermes, ruminans et autres.

L’excavation des terrains de comblement les a laissés en plusieurs endroits disposés par étages, qui vont se rétrécissant à mesure qu’ils se rapprochent du niveau actuel de la mer, et paraissent tous être les indices et les restes de ses anciens rivages.