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du S.-O. au N.-E. Sous ce banc, qui n’a pas plus de 5 pieds d’épaisseur, recommence le calcaire blanc argileux.

7° Un banc de calcaire contenant une énorme quantité de gryphées très voisines de l’espèce du Salève. Quoiqu’il soit au-dessous des couches précédentes, je ne puis rien affirmer sur sa position réelle, parce qu’il se trouve sur une colline différente et que la stratification est en sens inverse. Il plonge du S.-S.-E. au N.-N.-O., ce qui m’a empêché d’établir les rapports avec les autres couches.

8° Des bancs de calcaire grisâtre, tantôt compacte, tantôt caverneux, et divisé par de nombreuses fissures à stratification horizontale et présentant l’aspect de ruines. Cette roche se reproduit plusieurs fois depuis le haut de la montagne ; elle alterne à plusieurs reprises avec le calcaire blanc argileux et contient de petites bivalves.

9" De nombreuses couches inclinées de 45° du S.-O. au N.-E, et divisées en grandes masses quadrangulaires qui se subdivisent en fragmens plus petits. Ces couches sont de beaucoup inférieures aux précédentes, la disposition du terrain ne m’a pas permis de noter celles qui se trouvent entre elles. L’intervalle, autant que j’ai pu le voir, est rempli par des couches de calcaire blanc argileux, alternant avec d’autres calcaires plus durs. Il semble qu’à cet endroit commence une autre formation. La couleur du terrain devient peu à peu plus jaune, plus foncée, et tranche avec la couleur beaucoup plus blanche du sommet. C’est de cette couche (n° 9) assez remarquable que sort la source de Nahr el Leben.

10° Un calcaire inférieur à celui de la source, disposé par lits peu épais, tantôt compacte, tantôt caverneux, tantôt blanc, tantôt grisâtre.

11° Un calcaire tantôt jaune, tantôt verdâtre, semblant mêlé de silice ou de sable, contenant beaucoup de moules, de coquilles bivalves et autres ; les Strates plongeant du S.-O. au N.-E, les coquilles sont dans la roche entourées d’une couche d’argile verte. À cette couche, le terrain change entièrement, et l’on ne voit plus reparaître les roches précédentes. La couleur du terrain est jaune ; c’est une de ces couches plus dures que les autres qui forme le pont naturel que l’on voit sur le Nahr el Leben ; toutes ne contiennent pas des coquilles ; quelques unes se subdivisent en lits peu épais.

12° Après une épaisseur considérable de la roche précédente, on voit paraître subitement et sans gradation un banc de calcaire gris-jaunâtre en dedans, blanc gris lorsqu’il est exposé à l’air ; il est très mince si on le compare au reste de la montagne. Son inclinaison est du S.-O. au N.-E., sous un angle de 30° environ. Lorsque ce banc est à découvert, il se décompose en grands rochers qui présentent un aspect de ruines fort remarquable. Il est percé de trous et de canaux dans toutes les directions ; la surface des roches est sillonnée par de profondes cannelures ; en un mot, c’est le même calcaire que celui qui est sous-jacent aux grès d’Antoura, et l’on y trouve aussi des coquilles semblables. Cette roche paraît