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N° 11. Une marne très blanche, irrégulièrement feuilletée, contenant des boules de quarz à surface bosselée, à cavité intérieure, souvent tapissée de quarz cristallisé. Elle contient aussi des lits minces et interrompus de silex rose.

N° 12. Un calcaire jaunâtre, strié de rouge, parsemé de points brillans à surface caverneuse et intérieurement carié ; il contient des lits plus durs, magnésifères et silicifères.

N" 13. Un calcaire dolomitique, compacte, gris-blanchâtre, assez tendre, à nombreuses divisions perpendiculaires aux fissures de la stratification qui est verticale.

N" 14. Un calcaire impur, caverneux, déchiqueté, contenant des nodules d’une substance blanche, plus tendre, peut-être argileuse, quoiqu’elle fasse effervescence.

N° 15. Un calcaire, jaune dans quelques couches, verdâtre dans d’autres, offrant des cristallisations de carbonate de chaux. Il contient de nombreuses traces d’huîtres et d’autres coquilles. Une des couches semble formée entièrement de moules intérieurs de bivalves, peut-être de Cardium, souvent libres dans l’intérieur de la roche où ils sont entourés d’une substance verte, qui est probablement de l’argile. Il y a aussi des hippurites.

N° 16. De grands hancs de calcaire compacte, blanc-jaunâtre, percé de trous et de cellules.

N° 17. Un calcaire compacte d’un jaune brun légèrement moucheté de noir.

N° 18. Un calcaire jaunâtre en petits bancs de deux ou trois pieds d’épaisseur tendant à se feuilleter.

A partir du n° 17, le terrain change de nature, les calcaires marneux cessent, et le calcaire se mêle de sable siliceux. Quelques couches même sont entièrement siliceuses, ressemblent à des grès plus ou moins grossiers, et forment du sable par leur détritus. Ces grès sont plus ou moins solides ; il y en à qui se réduisent en sable au moindre choc, tandis que d’autres sont assez durs pour être employés à bâtir. On en voit de toutes les nuances possibles, rouges, violets, jaunes et blancs, sans aucune régularité dans l’ordre de ces couleurs. La plupart sont fortement ferrugineux, et alors ils ont souvent une structure caverneuse et boursouflée. Ce terrain sablonneux est stratifié comme le terrain calcaire qui lui est superposé, c’est-à-dire qu’il plonge fortement de l’E. À l’O. ; je me suis assuré que les couches se continuaient depuis le haut de la crête septentrionale de Nahr el Kelb jusqu’en bas. Je crois qu’entre les couches sablonneuses il y a une couche de calcaire pur interposée. C’est sur ce terrain qu’est bâti le village d’Antoura.

Depuis le n° 18, on trouve :

A. Une couche bien distincte de grès calcaire, jaune-brunâtre, faisant peu d’effervescence ; sa stratification est bien évidemment la même des couches calcaires précédentes.