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N° 2. De grands bancs de calcaire blanc peu solide, se subdivisant en lits et en feuillets, à stratification peu distincte. Cependant on peut voir que les couches sont fortement inclinées et plongent à l’O. suivant le système général. La roche se délite à l’air et forme de nombreux débris qui couvrent les flancs de la vallée ; la cassure est plane et de nombreuses fissures allant en sens contraire des lits les divisent en petites masses quadrangulaires. Il me semble que ce calcaire n’est pas pur ; son odeur quand il est mouillé, son peu de solidité, y décèlent la présence de l’argile ; il happe assez fortement à la langue.

N" 3. Des couches de nodules calcaires durs enchâssés dans un ciment plus tendre et friable ; stratification peu distincte à cause du peu de solidité de la masse ; peu d’épaisseur, odeur argileuse ; ce calcaire reparaît souvent.

N°4. Des couches de calcaire blanc-jaunâtre susceptible de poli, semé de petites lamelles cristallines. Ces couches sont nombreuses, épaisses d’environ 8 pieds, presque verticales ; elles contiennent de nombreux nodules siliceux irréguliers, ronds ou aplatis, quelquefois alongés en lits saillans à la surface du calcaire qui a été usé par le temps. Ce calcaire est percé par de nombreuses cavités et cellulosités irrégulières, qui lui donnent un aspect déchiré. Cette roche, alternant plusieurs fois avec les deux masses précédentes, forme le terrain situé à l’O. d’Antoura.

N° 5 et 6. Un calcaire dur et compacte, contenant des silex en nids irréguliers et en lits minces et interrompus ; ces derniers sont alongés dans le sens de la stratification, qui est toujours fortement inclinée. L’intérieur de ces lits de silex est gris ou noirâtre, peu transparent. L’écorce qui touche le calcaire est blanchâtre ou rosée. On y voit des cavités irrégulières et arrondies. C’est le même calcaire que le précédent, qui reparaît après une alternative de calcaire marneux.

N° 7. Une espèce de poudingue calcaire formé de nodules calcaires durs, variant depuis la grosseur de la tête jusqu’à celle d’une noisette et au-dessous, enchâssés dans un ciment qui m’a paru fortement argileux, à grains quarzeux, et qui se délite facilement[1].

N° 8. Un calcaire à lits et à rognons siliceux, avec une stratification presque verticale.

N° 9. Un calcaire compacte blanc se délitant et paraissant en quelques points formé de nodules durs, enchâssés dans un ciment plus tendre. Sa stratification est toujours presque verticale.

N" 10. Un calcaire, compacte dans quelques points, caverneux et comme boursouflé dans d’autres. Il y a des lames droites, saillantes à la surface des cavités, mais elles ne sont pas siliceuses. Cette roche, en partie magnésienne, a peu d’épaisseur, et forme une seule couche presque verticale.

  1. Est-ce bien une couche ou un aggrégat postérieur ? (A. B.)