me mettait. Adieu, chers, encore. J’espère que la route de Vérone mène à Londres. — Je vais déjeuner avec mademoiselle de M. et partirai de chez elle.
Vous voyez, mon cher papa, que, depuis hier que j’ai fermé ma lettre, à onze heures, à Munich, nous n’avons pas arrêté de faire du chemin. Pendant les cinquante premiers milles, la campagne est superbe et j’en ai joui autant qu’une pluie à verse me l’a permis. D’ailleurs, comme nous sortons à peine de l’hiver et qu’il n’y a pas encore une feuille d’aucune espèce, vous comprenez que le paysage doit y perdre. Les soixante derniers milles sont tout simplement fort laids. C’est un corridor étroit entre deux montagnes à pic et pelées. Quant au chemin, il me paraît un chef-d’œuvre pour la manière dont il est établi : on passe les montagnes les plus hautes très facilement ; la frontière d’Autriche est défendue par un mur arrangé en batterie assez ridiculement. — Voilà le souper, après lequel je vais prendre le parti de la retraite, immédiatement. Adieu, pour ce soir, chers amis ; Je suis fatiguée comme un chien.
Je voudrais pouvoir expédier ma lettre d’ici afin qu’elle vous parvint par le packet boat qui suivra immédiatement celui qui portera ma dernière lettre de Munich. Je vais donc vous raconter à la hâte tout ce que j’ai à vous dire et qui se borne à peu de choses ; car, à force