donné l’opinion la plus favorable. Tous les officiers de la Coquille y ont également concouru ; nous devons néanmoins faire ici une mention particulière de M. Jacquinot, qui, chargé par le commandant de la surveillance des chronomètres durant tout le voyage, a rempli cette minutieuse tâche avec un zèle et une exactitude dignes des éloges de l’Académie.
M. Duperrey était muni de deux pendules invariables en cuivre, qui avaient déjà servi dans le voyage de l’Uranie. Ils ont été observés à Paris avant le départ et depuis le retour de l’expédition ; à Toulon, pendant qu’on préparait le bâtiment ; aux Malouines, par de latitude sud ; au port Jackson, sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande ; à l’Ile-de-France et à l’île de l’Ascension, entre les tropiques. Notre confrère, M. Mathieu, a déjà calculé les observations des Malouines et celles de Paris. Il en a déduit cette importante conséquence, en opposition avec une opinion longtemps accréditée, que les deux hémisphères terrestres nord et sud ont à très-peu près la même forme. Celles de ces observations qu’on n’a pas encore eu le temps de discuter se rattachent à des questions non moins curieuses. Il résulte, par exemple, des opérations de M. Freycinet, qu’il existe à l’Ile-de-France une cause d’attraction locale tellement intense, qu’elle y altère la marche d’une horloge de ou secondes par jour. On conçoit combien il devient intéressant de rechercher, dans les mesures de M. Duperrey, si l’influence accidentelle a été aussi manifeste.