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d’indiquer toutes les recherches antérieures. Voici les ouvrages que j’ai cités principalement. On a rappelé quelques passages du livre des principes mathématiques de la philosophie naturelle ; car il était dans la destinée de ce grand ouvrage d’exposer, ou du moins d’indiquer les causes des principaux phénomènes de l’Univers. J’ai dû citer aussi un autre ouvrage de Newton, qui intéresse plus directement la théorie mathématique (Tabula calorum). On rappelle ensuite une expérience assez remarquable quoique très-imparfaite d’Amontons ; les expériences peu précises mais nombreuses de Buffon ; et les vues générales de ce grand écrivain sur l’état primitif du globe terrestre ; puis un traité important et très-peu connu, de Lambert, l’un des plus célèbres géomètres de l’Allemagne. De là on passe à des Mémoires d’Euler, d’Émilie du Châtelet, de Voltaire, imprimés dans la collection de l’ancienne Académie des sciences de Paris ; car cette illustre compagnie n’a jamais perdu de vue l’étude mathématique des lois de la propagation de la chaleur, et l’avait proposée aux géomètres dès 1738. J’ai cité ensuite un Mémoire remarquable de MM. Laplace et Lavoisier ; les recherches de M. Leslie; celles du comte de Rumford ; les ouvrages de M. le professeur Prevot, et un écrit de M. Biot, inséré dans un recueil scientifique.

Je n’ai pas borné cette énumération aux recherches expérimentales. Il n’était pas moins utile d’indiquer les résultats analytiques antérieurs qui ont quelques rapports avec la théorie de la chaleur. Dans ce nombre, il faut surtout remarquer une série très-simple donnée par Euler, celles que Daniel Bernoulli appliquait à la question des cordes vibrantes, et une formule que Lagrange a publiée dans ses Mémoires sur la propagation du son.