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celles qu’on a particulièrement examinées. Je ne doute nullement que, par de tels moyens, toutes les anomalies que nous connaissons ne disparaissent à l’avenir ; il ne faut pour cela que noter exactement toutes les substances bien connues qui se trouvent associées à telle ou telle espèce qu’on examine, et analyser en même temps celles dont la composition n’est pas exactement déterminée. Mon travail fait déjà disparaître, par exemple, l’anomalie qui résulte de la présence de l’alumine dans certaines variétés d’amphibole et de pyroxène, sans recourir à l’hypothèse que cet oxide est en remplacement de la silice ; hypothèse qu’il faudrait commencer par prouver, et qui ne rend pas même raison de l’anomalie, parce qu’elle ne suffit pas pour discuter exactement les analyses, comme on le verra pour plusieurs de celles que nous allons citer.

Je vais maintenant donner le travail d’analyses minérales auquel je me suis livré, et qui m’a presque entièrement occupé depuis deux ans. J’en discuterai les résultats, d’abord en faisant abstraction des matières accompagnantes, puis en les prenant en considération, et faisant les calculs d’après les méthodes que j’indiquerai plus loin. J’espère qu’après la comparaison des résultats de ces deux modes de discussion, on ne balancera pas à admettre les conclusions que j’ai adoptées, et qu’à l’avenir on suivra la même marche pour toutes les analyses qu’on pourra faire.