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supposer le cas le plus défavorable, celui où l’eau du bief supérieur se serait introduite entre le terrain naturel sur lequel l’ouvrage est assis, et le massif dont il s’agit.

(28) Or, dans cette hypothèse, on voit que la lame d’eau, qui est supposée s’être introduite entre le sol naturel et le dessous du radier, exerce, pour soulever celui-ci, un effort exprimé par

Mais le radier oppose à son soulèvement par cet effort :

1o Son propre poids

2o Son adhérence aux soubassements des deux bajoyers opposés.

Dans la pratique ordinaire des constructions, les plans de joints, suivant lesquels s’exerce cette adhérence, se coupent en une ligne horizontale placée au-dessus du radier.

Ce radier se trouve ainsi encastré entre les deux bajoyers opposés comme un coin renversé, ce qui, en le supposant incompressible suivant sa largeur, augmente indéfiniment sa résistance au soulèvement vertical auquel il est sollicité par les eaux du bief supérieur.

Afin de soumettre cette résistance au calcul dans le cas le plus défavorable, nous supposerons cependant que le radier et les bajoyers adhèrent entre eux par des joints verticaux remplis de mortier.

(29) Maintenant, nommant le poids capable de contrebalancer l’adhérence des mortiers sur l’unité de superficie, il est évident que la résistance du radier à son soulèvement,