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sans déchirement du tissu ; d’où il faut conclure qu’il y a eu, depuis la première année jusqu’à la neuvième, dans la couche de liber no i, croissance du tissu cellulaire alongé qui forme le réseau, et augmentation de la masse de tissu cellulaire régulier qui remplit ses mailles.

Ce raisonnement est applicable également aux couches de liber nos 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, et à toutes celles qui se forment durant la vie d’un tilleul. Ainsi l’on peut dire que la masse du liber croît chaque année, non-seulement en épaisseur par l’addition de nouvelles couches, mais encore en ampleur, par la multiplication du tissu de chaque couche. C’est ce que j’ai établi en peu de paroles, mais fort clairement je pense, dans la note que j’ai publiée en 1816, et que je transcrirai tout à l’heure littéralement.

Il ne paraît pas que les mailles du réseau augmentent en nombre dans le tilleul. Du moins, si cet effet a lieu, il est insensible ; car si nous rapprochons par la pensée les sommets de la figure 8, nous trouverons que leur réunion ne forme pas une masse plus considérable que celle qui existe en s, fig. 2.

Fig. 9. Coupe transversale d’une portion d’écorce d’un jeune prunus cerasus. Cette écorce n’a en réalité que 2 lignes et demie d’épaisseur.

a. Couche dense et comme cornée, qui paraît être un parenchymne endurci. – b. Enveloppe herbacée : elle est verte à la circonférence ; mais cette couleur s’affaiblit dans l’intérieur, et est remplacée par une teinte jaunâtre qui rougit au contact de l’air. – d. Liber : il forme un réseau d’autant plus lâche, qu’il approche davantage de la circonférence. Il ne se