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Soit donné deux cellules contiguës avec une paroi commune très-épaisse ; les deux faces de cette paroi se dessécheront et prendront de la consistance jusqu’à une certaine profondeur, avant que la partie la plus intérieure de sa substance ait perdu, par l’évaporation, toute son humidité primitive. Il s’ensuivra que les cavités des deux cellules ne pourront plus s’accroître, que la paroi ne pourra plus s’amincir, et que l’humidité de cette paroi continuant peu à peu à se dissiper, les molécules organiques tendront à se rapprocher, et qu’il s’opérera du milieu, vers les deux surfaces, un retrait de matière ; ce qui produira le déchirement que l’on observe dans l’épaisseur de la paroi. Si, par le moyen de l’eau bouillante ou de l’acide nitrique, on parvient quelquefois à isoler les cellules, qu’est-ce que cela prouve, sinon que la substance intérieure des parois résiste moins à l’action de ces dissolvants, que la lame superficielle qui limite l’étendue de chaque cavité ?

Les méats, ou, pour mieux dire, les interstices pariétaux du tissu ligneux de l’orme, fig. 5, se trouvent dans les zones w, x et y, et ne se trouvent plus dans la zone z. Je constate cette différence, sans pouvoir en donner une explication à l’épreuve de toute objection.

Cette différence entre les zones de la couche ligneuse i. b., fig. 5, existe aussi entre les zones des couches k. i., l. k. et m. l., fig. 3. Il n’y a donc point d’interstices pariétaux dans le tissu ligneux formé au printemps, et il y en a dans le tissu ligneux formé en été. Je fais cette observation, sans me permettre d’en rien conclure.

Fig. 6. Autre fragment de la fig. 3.