Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un de ses amis, M. de Roissy, qui porte un intérêt tout particulier à l’étude d’un groupe d’animaux dont il s’est occupé avec succès, et qui par conséquent a pu l’aider de toutes manières. Voici ce qu’ils ont vu sur des unios ou moulettes de deux espèces, l’U. pictorum et l’U. batava, et sur un petit nombre d’anodontes des canards pris aux mêmes endroits sur le bord du rivage, à une assez petite distance, dans des lieux où le peu de profondeur de l’eau pouvait faire supposer que le soleil devait avoir une action favorable sur les animaux, et peut-être sur leurs œufs.

Quelques individus, ouverts immédiatement après leur arrivée, ont montré un très-petit nombre d’oeufs contenus dans la branchie externe et un bien plus grand dans les ovaires, où ces ~ufs ont offert tous les caractères qui les constituent tels ; ils étaient du reste tout semblables à ceux observés dans les deux années précédentes, par M. de Blainville.

Toutes les autres moulettes ou anodontes furent placées dans un grand vase, contenant de l’eau claire et limpide très-fraîche. Au bout de peu de temps, ces animaux entr’ouvrirent leurs coquilles comme ils le font habituellement dans leur position ordinaire et en firent sortir les cirrhes tentaculaires qui bordent l’entrée postérieure de la cavité palléale ; ainsi qu’une partie du pied.

Le lendemain nous trouvâmes au fond du vase un paquet de corps globuleux, qu’il nous fut aisé de reconnaître pour des oeufs, même à la vue simple, mais encore bien plus aisément au microscope. Il s’agissait de savoir quel était l’individu qui l’avait pondu, et comment cela avait eu lieu. Pour cela toutes les moulettes furent mises à part dans des vases particuliers, pleins d’une suffisante quantité d’eau -claire ; au bout de peu de temps, nous eûmes le plaisir d’apercevoir