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sez peu considérables, et c’est ici le cas, même à l’état adulte, peut-on les apercevoir aisément au microscope et à des grossissements qu’on ne peut estimer que d’une manière approximative ?

Elles ont toujours la même forme et la même grandeur quand elles sont parvenues à leur état complet de développement. Mais quelle preuve a-t-on que ce soit leur état complet de développement, quand on les examine, pour des êtres qui paraissent mourir constamment, ou ne continuer du moins que très-peu de temps à vivre après qu’on les a extraits du lieu où la nature voulait qu’ils se développassent ? En dix jours de temps, toutes celles que Koëlreuter a essayé de conserver, sans doute avec toutes les précautions convenables, étaient mortes, soit hors, soit dans l’intérieur même des ovaires. Leuwenhoek a obtenu le même résultat. Et si l’on n’en a pas, y a-t-il rien d’étonnant que le jeune produit d’un animal soit toujours de même forme et de même grandeur, quand il est arrivé au même degré de développement ?

Sans doute la quatrième considération employée par M. Jacobson, que la dureté et l’épaisseur des valves ne sont pas en rapport avec l’état de foetus, serait une preuve que le petit animal est adulte, si l’on connaissait la dureté relative de la coquille aux différents âges des mollusques conchylifères ; et l’on en est encore bien loin. D’ailleurs, comment s’est-on assuré du fait à Koëlreuter, en disant, en effet, que ces petites coquilles craquent sous la dent et sous les doigts comme des grains de sable, ajoute cependant qu’elles sont si minces et si transparentes, qu’on peut les voir les unes à travers les autres.

D’après ce que disent MM. Rathke et Jacobson, le dévelop-