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Ainsi ce petit acéphale, quoique réellement d’une forme très-différente de celle de l’anodonte, aurait cependant une organisation assez normale. Il paraît que ses valves sont susceptibles d’être écartées au point de se placer dans un même plan horizontal ; alors les crochets sont relevés de chaque côté à angle droit, et peuvent être abaissés ou relevés au moyen de fibres distinctes qu’on voit partir de l’animal, et s’insérer aux bords. concaves et latéraux de la racine du crochet.

En terminant la description du bivalve trouvé dans les branchies de l’anodonte, M. Jacobson fait la remarque importante qu’il doit y avoir identité d’espèce entre celui qu’il a vu et le sujet des observations de ses prédécesseurs, puisque la figure donnée par les quatre différentes personnes qui l’ont étudié a une très-grande ressemblance ; en effet, le rapprochement qu’il a eu soin d’en faire rend la chose presque certaine.

Sans doute il y a d’assez grandes différences entre le petit bivalve que nous venons de décrire d’après les deux naturalistes danois, et l’anodonte dans les branchies de laquelle ils ont été trouvés ; mais, sauf les deux singuliers crochets qui occupent le bord abdominal de la coquille, et dont nous lie pouvons pas même soupçonner l’analogue dans aucun animal de la même classe, le reste des différences bien analysées peuvent être regardées comme ne sortant pas des limites possibles. Que l’on compare, en effet, la jeune huître avec sa mère, et l’on sera étonné du peu de ressemblance qu’elles présentent. Quant aux crochets, ils ne me semblent pas avoir été décrits par d’autres personnes que par MM. Rathke et Jacobson.