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comme MM. Poli et Cuvier, M. Carus voulant que ce soit par l’anus, M. Tréviranus par la bouche, et enfin MM. Oken, Bojanus, de Blainville, Prévost, admettant que c’est par des orifices particuliers situés de chaque côté de l’abdomen.

4o Enfin l’opinion de Rathke qui, sans préjuger la question du bisexualisme ou de l’hermaphrodisme veut que les petites coquilles, qu’à une certaine époque on trouve dans les branchies des anodontes et des unios, soient des parasites, et non pas des petits de ces animaux.

C’est pour soutenir cette manière de voir que le Mémoire de M. Jacobson, fait à l’occasion de celui de M. Prévost de Genève, est rédigé et par conséquent contre l’opinion généralement admise, que les œufs et les fœtus des acéphales se développent dans les branchies.

Les considérations que M. Jacobson, après avoir bien précisé la question, avoir fait l’histoire de ce point de la science, et rapporté les observations confirmatives de ce qui avait été vu avant lui à ce sujet, donne à l’appui de la manière de voir de son compatriote, sont les suivantes :

1o La forme et l’organisation des petites coquilles bivalves que l’on trouve dans les branchies des unios et des anodontes sont tout-à-fait différentes de celles de ces animaux.

2o Elles sont absolument de la même grosseur et de la même forme dans ces deux genres et dans des individus de grosseur et d’âge très-différents.

3o Elles ont toujours la même forme et la même grandeur quand elles sont arrivées à leur développement complet.

4o Leurs valves sont d’une consistance et d’une dureté qui ne sont nullement en rapport avec leur grandeur, si elles étaient des petits de l’anodonte et de l’unio.