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ce même rapport, et par conséquent la même longueur du mètre, si l’on mesurait de nouveau, sur ces méridiens, des amplitudes égales aux premières ou peu différentes, comprises entre des stations extrêmes qui seraient ou les mêmes ou peu différentes de celles-là. Or cette fixité de rapport entre les amplitudes géodésiques et les amplitudes célestes, est un point dont nous nous approchons tous les jours, par le perfectionnement continuel des observations astronomiques joint au concours général d’opérations géodésiques qui s’effectuent maintenant sur toutes les parties du continent européen. Les résultats de ces travaux étant tous actuellement expressibles en mètres, en deviendront autant de représentations physiques tracées sur le globe même, et donneront ainsi à l’étalon de France toute la permanence que l’on peut espérer d’atteindre sur cette terre soumise à l’action continuellement changeante du temps.

ADDITION AU PRÉCÉDENT MÉMOIRE.
Dans les mesures définitives du pendule absolu dont nous venons de rapporter l’ensemble, nous avons employé la méthode de Borda, modifiée par deux circonstances principales : la première, c’est de faire le pendule assez peu différent du mètre, pour que les barres qui le mesurent puissent être directement rapportées à l’étalon métrique des archives de France, au moyen du comparateur ; la seconde modification consiste à déterminer les excursions variables des languettes des barres, non par un simple vernier, mais par la coincidence moyenne d’une multitude de divisions sensiblement égales, comme nous l’avons expliqué pages 459-461 du IVe volume de la Méridienne ; et cette méthode admet également l’emploi du comparateur. Il suit de là, que la longueur totale des barres et de leur languette sortie, représentant la distance du plan de suspension au bas de la boule de platine, s’obtient avec toute la précision de cet in-