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gueurs du pendule équatorial, conclues de chaque intervalle, présentent une progression non moins frappante. Les trois premières sont sensiblement constantes et d’accord entre elles ; mais elles donnent toutes un pendule équatorial beaucoup trop faible, car on verra plus bas que la longueur réelle de ce pendule, telle que la donnent les mesures faites à l’équateur même, ou à de très-petites latitudes, est sans que l’on puisse admettre, dans la moyenne, un écart notable de ce nombre. Ici les valeurs conclues des latitudes supérieures à donnent des longueurs beaucoup plus faibles ; tandis que les latitudes inférieures en donnent de trop fortes, et de part et d’autre avec une constance qu’il paraît impossible d’attribuer à des erreurs d’observation.

Il faut remarquer que ces irrégularités sont en harmonie avec celles que les degrés du méridien présentent sur le même arc. D’après les tableaux donnés par M. Delambre, dans le 3e volume de la Méridienne, page 548, la plus grande anomalie des degrés de France se montre entre les parallèles de et et leur variation successive offre un ralentissement considérable entre Formentera et Barcelone[1], où nous trouvons aussi que la variation du pendule éprouve un affaiblissement marqué.

Nous pouvons d’ailleurs donner une confirmation frappante de ces résultats, d’après des observations qui n’ont pas con-

  1. À Formentera les résultats obtenus par les deux boules s’écartent de autour de leur moyenne. À Barcelone ils s’écartent de Nous verrons bientôt que les observations du capitaine Duperrey fournissent une confirmation directe des résultats moyens de cette dernière station.