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corder une égale probabilité aux mesures de Formentera et de Barcelone, qui ont été faites dans mon dernier voyage avec deux boules de différent diamètre, et par le concours de deux observateurs dont chacun a exécuté plusieurs fois toutes les parties de l’opération. Pour avoir un poids moral égal sur d’autres points, j’ai réuni les observations du capitaine Kater, à Londres, avec celles que nous avons faites, M. Mathieu et moi, à Dunkerque ce qui peut s’effectuer d’une manière rigoureuse et indépendante de toute hypothèse par un procédé que j’expliquerai plus bas. Je réunis de même, par ce procédé, les expériences de Clermont et de Figeac, qui répondent à des latitudes très-peu différentes, laissant celles de Barcelone et de Formentera séparées.

J’obtiens ainsi six longueurs du pendule bien certaines, réparties à peu près de cinq en cinq degrés de latitude sur un arc de plus de vingt-deux degrés de longueur. Mais avant d’aller plus loin, il est nécessaire d’expliquer comment ces combinaisons partielles ont été faites, afin de montrer qu’elles ont pu seulement l’être, sans aucune hypothèse préalable, sur les coefficients de la loi que l’on voulait vérifier, mais seulement en supposant l’existence sensiblement approchée de cette loi sur les trois petits intervalles de latitude qu’embrassent les observations ainsi combinées. Supposons, par exemple, qu’il s’agisse de réunir les opérations du capitaine Kater, à Londres, avec celles que nous avons faites, M. Mathieu et moi, à Dunkerque. La différence de nos stations est de en latitude ; or, d’après la comparaison générale des observations déja faites, on peut admettre que la loi de variation proportionnelle au carré du sinus de la latitude, existe, en général, d’une manière sen-