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festée au-delà du terme de notre voyage ; car, M. le maréchal de camp Fallon, directeur du bureau topographique de Vienne, a bien voulu faire rattacher à la triangulation générale du parallèle le point où nous avions observé à Fiume, ce que les rigueurs de l’hiver ne nous avaient pas permis d’effectuer ; et il nous a libéralement communiqué tous les éléments de cette jonction. Il est satisfaisant pour les amis des sciences d’éprouver cette facilité de relations que le progrès des lumières a maintenant établie entre eux dans toutes les parties du monde civilisé. Mais cet avantage leur est assez essentiel pour qu’ils le remarquent partout où il existe, et pour qu’ils se fassent un devoir d’en manifester leur reconnaissance.

Les résultats de ce voyage d’une année sont consignés dans le tableau suivant, où on les a réunis avec ceux qui avaient été précédemment obtenus par le même procédé sur divers points de l’arc de France : ils sont tous rapportés au pendule sexagésimal. On y a exprimé d’abord les longueurs immédiatement obtenues dans chaque station, telles que l’expérience les a données, et l’on y a joint ensuite les valeurs définitives qui s’en déduisent quand on y applique la correction de hauteur. Celle-ci, comme on sait, offre toujours quelque incertitude théorique : nous l’avons constamment prise proportionnelle au carré de la distance au centre de la terre. Mais les éléments séparés que notre tableau renferme permettront de la modifier dans tel rapport qu’on voudra ; d’ailleurs, dans la discussion qui va suivre, nous avons eu soin d’établir nos résultats les plus saillants d’après des observations faites à de si petites élévations au-dessus de la