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astragale ; et, selon M. Gaudichaud, il est tel arbre dont on en retirerait cinq et six livres pesant.

L’auteur croit en conséquence que le cycas pourrait être cultivé avec avantage dans nos colonies.

M. Dupetit-Thouars a annoncé à ce sujet que, dans son opinion, le sagou est une production commune à beaucoup de fougères et de palmiers, et peut-être à toutes les plantes monocotylédones.

Il croit même qu’on pourrait trouver un sagou indigène dans le blanc de l’asperge.

Cette moelle diffère de la fécule des dicotylédones, de celle des pommes de tcrrc, par exemple, principalement à cause de la présence de ce gluten animal qui caractérise aussi la farine des céréales.

M. Lamouroux, professeur à Caen, que les sciences ont perdu cette année, avait présenté peu de jours avant sa mort à l’Académie, dont il était correspondant, un grand travail sur la distribution géographique des plantes marines. Elles sont réparties d’après des règles fort semblables à celles qui régissent la distribution des plantes terrestres. Celles des côtes de l’Amérique méridionale, par exemple, diffèrent de celles de l’Europe et de l’Afrique tout autant que les plantes de la surface de ces deux continents.

Il y a dans la mer comme sur la terre de grandes contrées qui ont chacune en propre leur système de végétation. Ainsi l’Océan septentrional, depuis le pôle jusqu’au e degré de latitude nord, la mer des Antilles, y compris le golfe du Mexique, les côtes orientales de l’Amérique du sud, celles de la Nouvelle - Hollande, celles de la mer des Indes, la