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diosma du cap, remarquables par l’élégance de leurs formes et de leurs fleurs.

Le cycas est un arbre des Indes, très-remarquable par sa moelle qui donne une sorte de sagou très-nourrissante, et par ses fruits qui, mangés sans précaution, sont un puissant vomitif, mais qui deviennent un aliment salubre par la macération, et sont la nourriture obligée des Malais pendant les funérailles de leurs proches. Ses feuilles ressemblent à celles des fougères, mais ses organes de reproduction sont tellement singuliers, que l’on hésite depuis long-temps sur la place que l’on doit lui assigner dans le règne végétal.

M. Robert Brown en fait une famille particulière qu’il range entre les monocotylédones et les dicotylédones. M. Dupetit-Thouars, qui l’a beaucoup étudié à l’île de France, lui trouve beaucoup d’analogie avec les osmondes.

Cet arbre a été le sujet des observations de M. Gaudichaud.

Il nous apprend qu’il repousse non-seulement de boutures, mais par de simples rondelles ou des fragments coupés sur les têtes des jeunes plants, et qu’il n’est pas même nécessaire d’enterrer, mais qui, disséminées à la surface du terrain, poussent promptement des racines. Ce sont des espèces de bourgeons endormis. Le tronc se ramifie comme celui du dracœna et du palmier-doum. Les naturels de certaines iles à qui le sagou de cycas sert de principal aliment, après l’avoir extrait de l’arbre, le macèrent dans l’eau, et ensuite le font sécher sur des feuilles de palmier. Les spadices des individus femelles sécrètent une espèce de gomme très-semblable à celle que l’on nomme adragant, et qui sort d’un