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sous-divisions liées les unes aux autres par des affinités réciproques, a peu de caractères communs à tous les genres dont elle se compose, et qu’on ne peut conséquemment la définir avec une grande précision.

Il n’est pas possible non plus de ranger ces genres à la suite les uns des autres dans une série linéaire, et c’est ce qui a déterminé l’auteur à tracer une sorte de réseau sur lequel, autour du principal genre de chaque division générale, il a placé ceux qui ont avec lui le plus d’affinité, mais de manière à indiquer aussi les rapports qu’ils ont avec d’autres genres.

Ce qui est très-remarquable, c’est que ces divisions et subdivisions, établie ssur des caractères botaniques, se trouvent en rapport avec la distribution géographique des plantes dont elles se composent.

Les subdivisions des diosmées, par exemple, habitent l’une exclusivement dans l’Amérique équatoriale, l’autre à la Nouvelle-Hollande, une troisième au cap de Bonne-Espérance, et une quatrième au midi de l’Europe. Cette dernière est celle qui a le plus de rapport avec les rutacées, et les rutacées habitent également le midi de l’Europe. Les simaroubées sont indigènes de l’Amérique équatoriale, et c’est de la division des diosmées américaines qu’elles se rapprochent le plus.

Plusieurs plantes médicinales, mais dont les propriétés sont fort variables, appartiennent à cette famille. Tels sont le gayac, la rue, le zantoxylum, le cusparia febrifuga, dont l’écorce est connue dans les pharmacies sous le nom d’augustura ; le simarouba, le quassia amara ; et elle réunit aussi des plantes d’agrément, comme la fraxinelle et plusieurs