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pèces, dont cent dix environ ne se sont encore trouvées que dans cette circonscription, mais dont on retrouve quatre-vingt onze dans les terrains d’Italie, soixante-six dans ceux des environs de Paris, vingt-quatre dans ceux de l’Angleterre, et dix-huit seulement autour de Vienne en Autriche.

L’action des mers actuelles jette sur l’un des bords de ce bassin des Landes, des dunes de sable qui s’avancent lentement vers l’intérieur des terres ; mais le dépôt est très-borné, et fort différent du grand dépôt qui recouvre la surface du pays : car, parmi les trois cent trente coquilles fossiles, il n’y en a que quarante-cinq auxquelles on puisse trouver quelque analogie avec celles des mers voisines, même en y comprenant la Méditerranée.

Ce travail de M. Basterot a été imprimé dans le recueil entrepris par de jeunes et zélés naturalistes, et dont il a déja paru six ou sept volumes, sous le titre d’Annales des sciences naturelles. Il y est accompagné de plusieurs planches lithographiées, où les espèces nouvelles sont représentées avec beaucoup d’exactitude, et qui contribueront avec celles que donne M. Deshayes sur les coquilles des environs de Paris, avec le grand ouvrage de M. Brocchi sur celles d’Italie, et avec les planches de plusieurs Mémoires de MM. Brongniart, Prevost, de Férussac, à former bientôt un corps très-complet sur la conchiliologie fossile.

M. le comte Fossombroni, premier ministre du grand-duc de Toscane, qui a rendu de si grands services à son pays en desséchant par les procédés les plus ingénieux une contrée que la stagnation de la Chiane ou du Clanis avait, depuis des siècles, rendue inhabitable, y a fait en même temps des ob-