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histoire de l’académie,

sieurs) autres productions d’un grand intérêt mais qu’elle n’a pas dû comprendre dans le concours. M. Villermé, docteur en médecine, a formé une entreprise importante et d’une extrême utilité, en essayant de comparer la mortalité dans la classe aisée et dans la classe indigente. Mais plus est grand l’intérêt qu’un tel sujet est fait pour inspirer, plus il importe que le choix des preuves soit fait avec une grande sévérité, qu’elles soient toujours puisées dans des documents certains, d’accord entre eux, que les faits soient constatés par une longue suite d’observations incontestables. C’est à quoi l’auteur parviendra sans contredit en suivant avec persévérance la route qu’il s’est tracée. Au surplus, nous le répétons, le jugement à porter de cet ouvrage ne rentre que très-indirectement dans les attributions de la commission.

Nous citons, en terminant cet extrait, la partie du rapport qui concerne un ouvrage digne de fixer l’attention des savants et des hommes d’état.

M. Moreau de Jonnès, correspondant de l’Académie, vient d’achever un grand ouvrage d’économie politique d’une haute importance, où il passe en revue, dans les deux premières parties, d’une manière comparative, la situation du commerce dans les principaux pays de l’Europe et dans les États-Unis de l’Amérique. Dans une troisième partie, il traite des moyens d’accroître et de consolider la prospérité du commerce français dans les deux hémisphères. Cet énoncé suffira pour faire voir que la commission n’a pas dû comprendre ce travail dans le concours. Mais en même temps chacun des commissaires individuellement a rendu une pleine justice aux savantes recherches de l’auteur, et au soin avec lequel il a réuni