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partie mathématique.

d’éclairer des lumières de la science quelques procédés des arts mécaniques. Son travail lui a mérité l’approbation de l’Académie ; il est à désirer qu’il confirme, par de nouvelles expériences, les avantages de l’application à laquelle il s’est livré.


M. Vicat, ingénieur des ponts-et-chaussées, dont les diverses autres recherches ont attiré l’attention de l’Académie, a présenté un mémoire concernant les mortiers résineux. Voici l’extrait du rapport qui a été fait à ce sujet par M. Girard.

L’usage des mortiers résineux dans les constructions de maçonnerie remonte à la plus haute antiquité ; M. Vicat, déja connu par un très-bon travail sur la chaux et les mortiers hydrauliques, a pensé avec raison que des expériences sur les mortiers résineux serviraient utilement à compléter ce travail.

On trouve et l’on exploite sur quelques points de la France, des bitumes naturels propres à servir de ciment ; mais leur prix est trop élevé à raison de la cherté des transports, pour que l’usage puisse s’en étendre dans tous les lieux où ils trouveraient un emploi utile.

M. Vicat propose de remplacer les mortiers bitumineux par les mortiers bitumineux factices ; il a présenté à l’Académie vingt-trois échantillons de ceux qu’il a soumis à l’expérience.

Ces ciments bitumineux factices sont composés de goudron végétal mêlé à certaines proportions avec des matières pulvérulentes, telles que les tuiles et briques pilées, les cendres de bois ou de charbon de terre, la poussière des routes, etc.

Suivant la nature et les proportions de ces mélanges, la