de l’écluse qui le termine, le même rapport que celui qui existe entre les coordonnées d’une ligne droite.
Cette hypothèse d’exhaussements égaux sur tous les biefs d’un canal, outre l’avantage de pourvoir également aux pertes qui ont lieu dans un terrain homogène, offre encore celui de maintenir invariables les chutes des écluses, de sorte que les doubles passages successifs, quelque intervalle de temps qui les sépare, produisent des exhaussements constants, indépendants du plus ou moins d’activité de la navigation.
(37) Nous avons dit que le volume d’eau dont tous les biefs d’un canal pouvaient s’augmenter, était toujours puisé dans le réservoir ou bief inférieur de ce canal ; on peut supposer maintenant que ce volume passe tout entier dans le réservoir le plus élevé : or, cela aura lieu nécessairement, si tous les biefs compris entre les deux extrêmes ne s’exhaussent ni ne s’abaissent, c’est-à-dire, regagnent, par le double passage dans leur écluse d’aval, ce qu’ils ont perdu par le double passage dans leur écluse d’amont : on satisfait à cette condition en supposant l’exhaussement nul dans tous les biefs intermédiaires ; alors l’équation qui exprime le rapport entre la superficie de ces biefs et la chute de leur écluse inférieure, est encore celle d’une ligne droite.
Remarquons qu’il peut être avantageux de prendre ce dernier parti quand les biefs les plus voisins du point culminant sont ceux qui éprouvent les plus grandes pertes d’eau, comme cela arrive ordinairement. L’eau élevée dans le réservoir de partage peut alors être exclusivement employée à réparer ces pertes sans descendre jusqu’aux biefs inférieurs, qui n’en éprouvent que peu ou point.