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second mémoire

par la superficie de ce bief, il est encore évident que la hauteur primitive de l’eau qu’il contenait s’accroîtra d’une quantité exprimée par

(9) Tant que la superficie du bief sera très-grande par rapport à la superficie du sas de l’écluse, ou, ce qui revient au même, à la projection horizontale des bateaux, cet accroissement de hauteur du bief sera insensible, de sorte que si un second bateau vient à descendre l’écluse à la suite du premier, il trouvera le niveau de l’eau tel sensiblement que celui-ci l’avait trouvé ; il faudra donc un certain nombre de passages successifs pour occasionner une augmentation de hauteur d’eau apparente dans le bief ; mais ce bief n’en aura pas moins reçu un certain volume d’eau qui pourra remplacer en tout ou en partie celui que l’évaporation et les filtrations lui enlèvent, et qu’autrement il aurait fallu tirer de quelque réservoir supérieur.

(10) Quoique les biefs d’un canal soient ordinairement assez grands, relativement à la capacité des sas, pour rendre admissible la supposition que nous venons de faire, cependant, comme l’hypothèse la plus générale est celle d’un rapport fini entre les projections horizontales des biefs et celles des sas d’écluse, nous allons examiner ce qui se passe dans cette hypothèse générale, et rechercher la loi suivant laquelle la hauteur de l’eau s’accroît dans un bief quelconque par la descente dans le bief inférieur contigu, d’une suite de bateaux également chargés.

Il est évident d’abord qu’en introduisant dans le bief su-