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sur les canaux de navigation.

d’une écluse lorsqu’un bateau, dont le tirant d’eau est exprimé par la descend ou la monte.

(8) On ne parvient ordinairement qu’à force de travaux à rassembler dans le bief culminant d’un canal le volume d’eau nécessaire pour réparer les pertes occasionnées par l’évaporation, les filtrations, et l’entretien de la navigation ; tandis que son bief inférieur, se confondant presque toujours avec un fleuve ou une rivière, contient naturellement un volume d’eau plus ou moins considérable. Le but essentiel que la théorie doit se proposer consiste donc à rechercher les moyens, sinon d’alimenter entièrement un canal avec des eaux tirées de son bief inférieur, du moins de puiser dans ce bief une partie du volume d’eau nécessaire pour réparer les pertes dues à l’évaporation et aux filtrations qui ont lieu sur toute l’étendue du canal. Nous répétons ici que les seules circonstances qui rendent cette ascension de l’eau praticable se réduisent à celles où le poids des matières qui descendent le canal est plus considérable que le poids des matières qui le remontent ; nous n’avons donc à traiter que les cas compris dans l’équation

Or, comme on est toujours le maître de réduire la chute x de l’écluse au point qu’elle soit moindre le tirant d’eau des bateaux qui la descendent, il s’ensuit que l’on pourra toujours rendre la dépense y négative, c’est-à-dire faire remonter un certain volume d’eau du bief inférieur dans le bief supérieur de l’écluse.

Dans cette hypothèse le volume d’eau gagné par le bief supérieur sera évidemment et si l’on désigne