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histoire de l’académie,

narines de manière à ne pas empêcher la respiration pendant que ce petit serre intimement par la bouche la mamelle de sa mère ; les narines sont alors très-développées, ainsi que les tubercules olfactifs : mais les yeux au contraire sont absolument fermés, et même par le derme qui passe dessus selon l’observation de M. Serre, tandis que les autres fétus ont dans les premiers temps l’œil très-ouvert.

Mais M. Geoffroy se demande toujours comment des animaux qui, pour le reste de leurs organes, depuis les sarigues jusqu’aux phascolomes et aux monotrèmes, semblent appartenir à tant de familles différentes, se ressemblent cependant par cette singulière génération ; et il l’explique parce qu’elle tient au peu de développement de l’appareil utérin, qui, lui-même, tient à l’absence de l’artère mésentérique inférieure, et que cette artère peut manquer sans influer beaucoup sur le reste du corps.


M. Lauth, jeune anatomiste, fils du professeur de Strasbourg qui lui-même s’est rendu célèbre par ses travaux en anatomie, a présenté un mémoire sur les vaisseaux lymphatiques des oiseaux, appuyé de préparations fort bien exécutées, qui en font voir la marche et la structure.

Les valvules sont moins nombreuses que dans les mammiferes, ce qui permet de les injecter quelquefois dans une assez grande étendue, en allant des troncs vers les branches. Le chyle des oiseaux est le plus souvent translucide, et c’est ce qui explique, selon l’auteur, la difficulté que l’on éprouve à voir et à injecter leurs vaisseaux chilifères. Il paraît aussi que les vaisseaux lymphatiques de leurs membres ne forment pas deux couches comme ceux des quadrupèdes ;