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partie physique.

annuelles de bois qui grossissent le tronc, il se forme de nouveaux rayons qui se placent entre les autres sans atteindre jusqu’au centre. La dernière des couches du bois et la plus extérieure est l’aubier ; il est enveloppé par l’écorce formée aussi par couches, mais dont la plus nouvelle et la plus intérieure se nomme liber. C’est à l’écorce qu’appartiennent les vaisseaux propres, ainsi nommés des sucs particuliers qu’ils contiennent et qui ont été primitivement élaborés par les feuilles. La partie superficielle du parenchyme prend à la lumière une couleur verte, qui l’a fait appeler tissu herbacé, et il est enveloppé d’un épiderme que M. Féburier ne croit pas simplement formé par la dernière et la plus extrême couche de ce parenchyme, comme le pensent la plupart des auteurs de physiologie végétale. Les racines ressemblent aux tiges et aux branches par leur organisation, mais leur position les empêche de devenir vertes ; les dernières ramifications de leurs faisceaux de fibres, au lieu de se réunir pour former des feuilles, s’isolent et ne donnent que du chevelu. L’auteur n’adopte pas l’opinion presque générale, que les racines n’ont pas de moelle ; seulement, dit-il, elle est plus mince. Certaines espèces produisent, indépendamment des racines, des filets garnis ou terminés par des tubercules remplis de substance amilacée ou mucilagineuse.

Les feuilles ne sont que l’épanouissement des filets médullaires à leur sortie du pétiole ; ces filets en composent les nervures, dont le réseau est rempli d’un parenchyme semblable à celui du tissu herbacé, et revêtu de même d’un épiderme. C’est de la distribution des nervures que dépend surtout la figure de la feuille.

Après deux ou trois mois d’existence, on s’aperçoit que