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XXI
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

a l’esprit précis, faire un signe à cet astre et recevoir réponse à ce signe ; j’exclus la planète Mars, qui paraît suffisamment connue ».

Prévoyant que le prix ne serait pas décerné de sitôt, la fondatrice a voulu que, jusqu’à ce que le prix fut gagné, les intérêts cumulés pendant 5 années fussent employés à former un prix, portant aussi le nom de son fils, qui sera décerné à un savant, français ou étranger, auquel on devra un progrès important en Astronomie.

Messieurs, c’est cette disposition additionnelle qui a déterminé l’assentiment immédiat de l’Académie, assurée ainsi de pouvoir employer dès le début, et d’une manière utile, les revenus du legs. Mais, alors même que cette disposition, qui nous couvre au regard des profanes, n’aurait pas existé, je me demande, sans vouloir d’ailleurs engager mes confrères, pourquoi la donation aurait été refusée. Quelles merveilles la Science n’a-t-elle pas réalisées au cours du siècle qui vient de finir le téléphone, le phonographe, la télégraphie ordinaire, la télégraphie sans fil, les rayons X, le radium, la conquête de l’air, etc. Quelqu’un qui les eût prédites, il y a seulement un siècle, en 1811, aurait passé pour un insensé. Gardons-nous donc de condamner a jjriori des rêves comme celui de communiquer avec les astres. La Physique et la Chimie, déjouant les prédictions d’Auguste Comte, ont commencé à nous éclairer sur la nature et la composition des corps célestes. Qui peut dire où elles s’arrêteront ?


X.


Revenons à nos fondations. Celles que nous avons encore à signaler sont assez nombreuses pour qu’il soit utile d’y établir un ordre, une classification, comme en Histoire naturelle. C’est ce que nous allons essayer de faire.

Plus d’une fois, les Comités chargés de rendre hommage à quelque