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III
ÉLOGE DES DONATEURS DE L’ACADÉMIE.

Lalande, fidèlement respecté par l’Académie, d’illustres étrangers Gauss, Herschel, Plana, Galle, Schiaparelli, Huggins, etc.

L’exemple que Lalande donnait ainsi à l’occasion de son 70e anniversaire a eu, parmi nos confrères, de nombreux imitateurs.

En 1852, le Dr  François Lallemand, membre de notre Section de Médecine et Chirurgie, nous léguait 50000fr pour la fondation d’un prix destiné à récompenser ou à encourager les travaux relatifs au système nerveux, dans la plus large acception des mots.

Le 16 janvier 1868, un autre membre de la Section de Médecine, M. Serres, professeur au Muséum, léguait de même à l’Académie une somme de 60000fr, pour instituer un prix triennal sur l’embryologie générale, appliquée, autant que possible, à la Physiologie et à la Médecine.

En 1862, M. Montagne, membre de la Section de Botanique, instituait l’Académie sa légataire universelle, à la charge d’affecter le revenu de sa succession à fonder un ou deux prix, devant être décernés chaque année, sur le Rapport de sa Section de Botanique, à des savants français ou naturalisés français.

Claude Gay, qui appartint également à la Section de Botanique et que quelques-uns d’entre nous ont connu dans leur jeunesse, fut un intrépide voyageur. Il avait passé douze ans de sa vie au Chili, où il résida de 1829 à 184 1, parcourant chaque province, y étudiant l’histoire, les mœurs, en même temps que la faune, laflore et la géographie physique. Les chambres législatives de ce pays lui accordèrent des subventions considérables pour publier son Histoire du Chili en 24 Volumes. On dit même que, de son vivant, elles lui firent élever une statue à Santiago. Revenu dans notre pays, Claude Gay fut élu membre de l’Académie, le 19 mai 1856, en remplacement de Mirbel. Dans son testament, daté du 3 novembre 1873, il s’exprimait en ces termes, qui le dépeignent tel que nous l’avons connu

« Ayant trouvé, écrivait-il, un bonheur pur et parfait dans mes