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partie physique.

dehors. Lorsqu’elles sont insi placées bout à bout, M. Geoffroy leur donne des noms particuliers : énépial, proépial, pour les supérieures ; encataal, procataal, pour les inférieures. Il y a aussi des noms analogues pour les périaux et les paraaux, quand ils viennent à s’aligner.

Ainsi ce que nous appelions tout-à-l’heure dans les quadrupèdes l’épiphyse de l’apophyse épineuse, est pour M. Geoffroy leur proépial.

Au contraire, si le volume des parties contenues augmente, comme il arrive dans l’abdomen pour les pièces inférieures, elles s’écartent pour embrasser plus d’espace.

Ainsi M. Geoffroy considère la partie osseuse ou vertébrale des côtes comme le paraal des vertèbres abdominales, et la partie sternale ou cartilagineuse comme leur cataal. Dans les poissons, cette partie sternale, ou ce cataal, est d’une position incertaine, et s’attache tantôt sur le côté de la vertèbre, tantôt sur la côte même, ou sur le paraal, et forme alors ces arêtes latérales qui lardent les chairs des poissons.

Les os en forme de V, qui s’articulent sous les vertèbres de la queue d’un grand nombre de quadrupèdes, résultent de la confusion des paraaux et des cataaux en une seule pièce.

Quant aux plaques osseuses interposées chez les jeunes sujets entre les corps des vertèbres et formant les épiphyses de leurs corps, M. Geoffroy ne les comprend, pas dans les neuf pièces essentielles à toute vertèbre ; il les regarde comme des corps vertébraux avortés.

Il était naturel que ces idées ramenassent M. Geoffroy à celles qu’il a mises en avant, il y a trois ans, et dont nous avons rendu compte dans notre analyse de 1820, sur les rapports des crustacés et des insectes avec les animaux vertébrés.

On se rappelle qu’il regardait les anneaux des insectes comme des vertèbres qui se seraient ouvertes pour laisser la