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partie physique.

c’est cependant la circulation ordinaire qui en est le conducteur.

Au reste, M. Fodera explique plusieurs des variétés dans la rapidité ou la quantité des imbibitions et des transsudations qui ont lieu dans le corps animal, par les expériences de M. Porret, dans lesquelles on voit que le passage d’un liquide au travers d’une membrane est puissamment favorisé par le courant galvanique.

Nous devons faire remarquer cependant que M. Fohman, professeur de Berne, cherche à atténuer beaucoup les résultats de toutes ces expériences au moyen des anastomoses qu’il a observées entre les vaisseaux lymphatiques et un grand nombre de points des veines : ce serait là, selon lui, ce qui aurait fait illusion et donné lieu à tant de conclusions prématurées en faveur de l’absorption veineuse.


Des observations pleines d’intérêt sur les fonctions des parties centrales du système nerveux ont été présentées à l’Académie par M. Flourens, jeune docteur en médecine. Son objet était principalement de déterminer quelles sont les parties du système nerveux jusqu’où les impressions extérieures doivent se propager pour produire une sensation dans l’animal, et dans quelles parties de ce même système il peut s’opérer une irritation assez efficace pour faire naître des contractions dans les muscles. Il a constaté, par de nouvelles expériences, que l’irritation descend dans tous les muscles dans lesquels le nerf irrité répand des rameaux ; que si on la porte sur un point de la moelle épinière, elle se répand sur tous les muscles dont les nerfs naissent au-dessous de ce point ; que l’on peut remonter ainsi jusqu’à l’origine de la moelle, dont l’irritation occasionne des contractions universelles. Réciproquement, l’animal éprouve de la douleur par l’irritation de tous les nerfs qui sont en communication avec