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partie physique.

Le dégel étant survenu, il n’a pu réitérer ces épreuves ni les étendre à d’autres plantes ; mais cela lui a donné les moyens de constater que, par l’adoucissement de température, la moelle de figuier était redevenue telle qu’il l’avait observée précédemment, c’est-à-dire, ne se dégageant par la pression que lorsqu’elle était réduite au douzième de son volume, et qu’elle revenait de même à son premier point de dilatation. Quant au mérithalle privé de moelle, il ne plongeait plus, et restait en équilibre à la surface de l’éeau. Il suit de là que, pendant la gelée, il y avait dans les branches de figuier soumises à l’examen une plus grande quantité de liquide, soit lymphe, soit séve, qu’il n’y en a lorsque le thermomètre est au-dessus de zéro.

M. du Petit-Thouars a trouvé que cela s’accordait avec quelques-unes des observations qu’il a consignées dans son mémoire sur les effets de la gelée dans les plantes, où il dit positivement que toutes les circonstances qu’il avait exposées, semblaient prouver qu’il y a plus de liquide dans les plantes pendant la gelée qu’avant ou après.

M. du Petit-Thouars a déjà annoncé plusieurs fois à l’Académie que, par un procédé aussi simple qu’expéditif, il a fait un examen approximatif du rapport de pesanteur spécifique des différentes parties qui composent le corps ligneux des arbres, suivant qu’il est plus près de la circonférence ou du centre, c’est-à-dire, qu’il fait partie de l’aubier ou du cœur. Il a trouvé, hors quelques cas extraordinaires, que la couche était d’autant plus lourde qu’elle approchait davantage de l’écorce, en sorte que très-souvent la seule couche annuelle plongeait et que les autres étaient en équilibre ou surnageaient plus ou moins. Ce fait se trouve d’accord avec ses principes, puisque, suivant lui, cette couche extérieure est la réunion des racines des nouveaux bourgeons, et la seule qui soit en pleine végétation ; mais il est contraire à l’opinion