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histoire de l’académie,

des autres seulement en ce que le nickel y manque, et qu’elle contient une petite quantité de potasse qui vient d’un peu de feldspath disséminé dans sa masse. Les pierres de Jonzac et de Lontoia lui ressemblent sous ce rapport et sous d’autres ; elles manquent de nickel, mais contiennent du chrôme, peu de soufre, peu de magnésie, et au contraire beaucoup de chaux et d’alumine.

Un globe de feu vu à Sens et à quinze lieues aux environs avec une détonation qui ressemblait à un violent coup de canon, et dont M. Thénard a communiqué la relation à l’Académie, pouvait aussi faire croire à une chute d’aérolithe ; mais, quelque recherche que l’on ait faite, il n’en a été recueilli aucun.


M. Moreau de Jonnès a rendu compte d’un météore lumineux vu à la Martinique le 1.er septembre à huit heures du soir, d’une grandeur considérable. Il se mouvait rapidement vers l’est, produisant un bruit semblable au roulement du tonnerre, et a éclaté avec une détonation violente. On peut croire que c’était un aérolithe ; ce qui serait le premier phénomène de cette espèce dans l’archipel des Antilles : malheureusement il n’en a point été recueilli de produit ; et, en fût-il tombé, il serait difficile qu’on espérât les découvrir dans une île profondément découpée par la mer, et plus qu’à moitié couverte de forêts.

Dans la même île il y a eu un tremblement de terre le 1.er août à huit heures du matin ; c’était le premier depuis près de deux ans.

M. Moreau de Jonnès a réuni toutes les notices qu’il a présentées à l’Académie depuis plusieurs années, et, les enrichissant de grands développemens, en a composé une Histoire physique des Antilles, dont, le premier volume a paru. L’auteur y traite de la structure géologique de ces îles, de