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histoire de l’académie,

acquerront un jour ; mais on n’en avait jusqu’ici aucune connaissance, et elles étaient nécessaires pour préparer d’autres observations.

Si l’on compare entre eux les corps qui ont été l’objet des expériences de M. Despretz, et si on les écrit par ordre, en commençant par les substances dont la faculté conductrice est la plus grande, on les trouve rangées comme il suit : cuivre, fer, zinc, étain, plomb, marbre, porcelaine, terre de brique. La conductibilité du cuivre est plus grande que celle du fer, dans le rapport de 12 à 5.

Le fer, le zinc et l’étain ne diffèrent pas beaucoup par cette qualité. La conductibilité du plomb est moindre que la moitié de celle du fer ; elle est cinq fois plus petite que celle du cuivre.

Le marbre est deux fois meilleur conducteur que la porcelaine ; mais cette conductibilité du marbre n’est que la seizième partie de celle du fer.

Enfin la terre de brique et la porcelaine ont à peu près la même conductibilité ; savoir, la moitié de celle du marbre. Il en résulte, par exemple, que le même foyer qui échaufferait une pièce close dont les murs seraient de marbre et auraient un pied d’épaisseur, procurerait le même degré de chaleur dans une seconde pièce dont les murs auraient seulement un demi-pied d’épaisseur, mais seraient formés de terre de brique, en supposant que l’étendue et l’état des surfaces fussent les mêmes de part et d’autre ; car, pour produire le même échauffement final, il faut que les épaisseurs soient en raison inverse des conductibilités. C’est un des résultats de la théorie, qu’il est très-facile de démontrer.

Les valeurs numériques déduites de ces expériences nous paraissent encore sujettes à diverses causes d’incertitude, comme toutes celles de ce genre qui ont été déterminées pour