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histoire de l’académie,

ment avec lequel elles ont été adoptées depuis 1815 dans nos villes manufacturières. Mais l’emploi de ces précieuses machines exige que l’on prenne des précautions suffisantes pour garantir la manufacture et les établissemens voisins des accidens que pourrait occasionner l’incurie ou l’inexpérience. Les avantages propres à ces machines, et les précautions qu’elles nécessitent, ont fixé l’attention de l’Académie. Après avoir entendu la lecture du mémoire de M. Girard, elle a chargé une commission spéciale, composée de MM. de Laplace, Gay-Lussac, Ampère, Girard et Dupin, de lui faire un rapport sur cet important objet.


M. Dupin a fait, au nom de la section de mécanique, un rapport sur la construction des voitures et les diverses causes qui peuvent les rendre sujettes à verser ; nous insérons dans cette analyse l’extrait du mémoire dont il s’agit. Nous ferons connaître de la même manière deux autres rapports rédigés par M. Dupin et qui concernent aussi des questions d’un grand intérêt.

« Si les accidens fâcheux qui sont aujourd’hui l’objet de la sollicitude du Gouvernement, avaient pour seule cause la configuration des voitures publiques et le système de leur charge, rien ne serait plus simple que d’indiquer les moyens de donner à ces voitures une forme et des dimensions propres à rendre désormais tout versement impossible.

» Malheureusement il n’en est point ainsi. Une foule de causes concourent à rendre les voitures en mouvement ou plus stables, ou moins stables. Si l’on ne faisait entrer en considération qu’une partie de ces causes, on risquerait de tomber dans de graves erreurs, et d’y induire le public ainsi que l’autorité.

» La première chose qu’il convienne de faire, c’est l’examen même des conditions principales desquelles dépend la non-stabilité des voitures. »