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partie mathématique.

diamètre intérieur et le diamètre extérieur d’un cylindre creux, pour que, dans des circonstances données, ce cylindre soit en même temps doué de la plus grande légèreté et capable de la plus grande résistance. Mais il faut, pour mettre à profit cette utile théorie, que l’expérience apprenne quelle est la ténacité de la fonte, dans le sens des différens objets auxquels elle peut être soumise. Jusqu’à présent on s’est peu occupé en France de cette recherche ; les Anglais, qui depuis long-temps appliquent la fonte à une multitude d’usages, nous ont devancés sur ce point. L’auteur du mémoire cite les expériences sur la résistance de la fonte qui ont été faites par MM. Samuel Bronn et George Rennie : il détermine, d’après ces expériences, et la théorie de la résistance des cylindres creux, l’épaisseur que doit avoir un tuyau de fonte pour soutenir une charge d’eau déterminée ; question importante, dont on n’avait point donné jusqu’à présent de solution rigoureuse : cette solution s’applique aux chaudières cylindriques des machines à vapeur. On trouve qu’une de ces chaudières en fonte de fer, de 50 centimètres de rayon et de 34 millimètres d’épaisseur, pourrait résister, avant de se rompre, à l’action de la vapeur d’eau dont elle serait remplie, la tension de cette vapeur étant supposée équivalente au poids de soixante-sept atmosphères. Dans les machines ordinaires de Woolf, telles qu’on les exécute en France, la tension de la vapeur s’élève rarement au-dessus de quatre ou cinq atmosphères ; on donne d’ailleurs aux chaudières d’un mètre de diamètre une épaisseur de 30 à 35 millimètres : ainsi l’on voit qu’à moins de très-grandes imperfections de fabrication dans la fonte de ces chaudières, on n’a point à craindre qu’elles se rompent par l’action du fluide élastique qu’elles renferment.

M. Girard, rappelant à cette occasion l’économie de combustible que présente l’usage des machines à vapeur à pression moyenne de Woolf, explique par cette économie l’empresse-