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histoire de l’académie,

prochaine séance générale. On continuera ainsi, et alternativement, pour les sciences mathématiques et pour les sciences physiques, à vous présenter l’état sommaire des travaux de l’Académie dans le cours de deux années consécutives. Il n’y aura donc aucune découverte principale et aucune application importante qui ne vous soient publiquement annoncées dans cette suite de tableaux annuels. Ils ne comprendront pas seulement les découvertes qui auront été faites en France, mais encore celles qui nous seront connues par nos correspondances avec toutes les académies de l’Europe. On pourra se rappeler un jour et consulter avec quelque intérêt cette histoire contemporaine et rapide des plus heureux efforts de l’esprit humain.

Un ordre constant et admirable préside à tous les effets naturels. La lumière, la gravité, la chaleur, l’électricité, le magnétisme, exercent leur action suivant des lois immuables que l’homme peut découvrir par une étude attentive et persévérante. La connaissance de ces principes est l’objet de toutes les sciences positives.

La physique s’est enrichie, depuis le commencement de ce siècle, de découvertes capitales ; l’optique, la théorie de la chaleur ; celle de l’électricité, ont été rapidement perfectionnées. Ce mouvement imprimé à la physique générale ne s’est point ralenti dans l’intervalle de temps que nous considérons ici. Avant d’exposer les derniers progrès, nous devons indiquer les ouvrages qui ont pour but de propager et de faciliter l’étude des sciences.

Les théories mathématiques ont toujours joui de cet avantage, que plusieurs traités élémentaires ont été écrits par les plus grands géomètres, On doit à Newton les Principes de l’arithmétique universelle, à Euler des Élémens d’algèbre, à M. Legendre un Traité de géométrie. Cet ouvrage, dont on vient de publier la douzième édition, continue de se