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PROPRIÉTÉ QUE POSSÈDENT QUELQUES MÉTAUX.

mène, dont il s’agit, nous avons été conduits à essayer d’abord le palladium.

Le morceau qui nous a servi avait été donné à l’un de nous par M. Wollaston ; il devait être exempt d’alliage : cependant nous n’avons pu en obtenir des feuilles très-minces ; il s’est déchiré sous le marteau du batteur. Nous attribuons à cette circonstance la nullité de son action à la température de l’atmosphère ; mais il agit au moins aussi bien que le platine, de la même épaisseur, à une température élevée. Le rhodium, étant cassant, n’a pu être soumis à la même préparation ; mais il a déterminé la formation de l’eau à une température de 240° environ.

L’or et l’argent en feuilles minces n’agissent qu’à des températures élevées, mais toujours au-dessous de celle de l’ébullition du mercure. L’argent est moins efficace que l’or. Une lame épaisse de ce dernier agit encore, quoique plus difficilement que les feuilles ; et une lame épaisse d’argent n’a plus qu’une action assez faible pour être douteuse.

Nous avons aussi recherché si d’autres combinaisons pourraient être effectuées parle même moyen. L’oxide de carbone et l’oxigène se combinent, et le gaz nitreux est décomposé par l’hydrogène à la température ordinaire, en présence de l’éponge de platine. Les feuilles minces du même métal n’opèrent la combustion du premier qu’à une température au-dessus de 300°. Les feuilles d’or la déterminent aussi à un degré voisin de l’ébullition du mercure.

Enfin le gaz oléfiant mêlé d’une quantité convenable d’oxigène est transformé complètement en eau et en acide carbonique par l’éponge de platine, mais seulement à une température de plus de 300°.

Nous rappellerons, au sujet des expériences précédentes, que l’un de nous a prouvé depuis long-temps que le fer, le cuivre, l’or, l’argent et le platine, avaient la propriété de