cette disposition du cœur qui lui rendait agréable et facile l’habitude de montrer les productions des autres sous le jour le plus favorable, sans porter aucune atteinte à la vérité de l’histoire.
Ses travaux littéraires et scientifiques sont trop étendus pour que nous puissions ici les rappeler tous et en exposer distinctement l’objet ; mais nous les faisons connaître dans une notice bibliographique Elle comprend tous les ouvrages ou mémoires que Delambre a publiés séparément, ou insérés dans les collections académiques de Paris, de Berlin, de Turin et dans celle de la Connaissance des Temps. C’est dans de telles énumérations que se trouvent les véritables titres de la gloire littéraire ; rien n’est plus propre à la montrer dans tout son éclat, sans exagération et sans effort. Si l’on applique cette pensée aux ouvrages de Delambre, il est aisé de juger quel rang ils occupent dans l’histoire des sciences. Avant lui, les calculs astronomiques étaient fondés sur des méthodes numériques, indirectes et irrégulières ; il les a toutes changées ou perfectionnées. La plupart de celles dont les astronomes se servent aujourd’hui lui appartiennent ; il les a déduites de formules analytiques qui rendent les opérations plus sûres, plus uniformes et plus faciles. Il a publié de nouvelles tables du soleil, celles de Jupiter, de Saturne, d’Uranus et des satellites de Jupiter. Des travaux récents, fondés sur un plus grand nombre d’observations exactes, ont beaucoup perfectionné quelques-unes de ces tables ; mais dans l’état actuel de l’astronomie, et jusqu’à ce jour, les tables de Delambre que l’on vient de citer sont celles qui servent à calculer la Connaissance des Temps et les éphémérides astronomiques et nautiques de la plupart des peuples.
