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sommes chargés de rendre compte à l’Académie. Nous entrons dans l’examen de ce travail.

M. Coste a commencé par la recherche de l’ovule de la brebis dans la vésicule de Graaf. Il l’a trouvé sans difficulté nageant dans le liquide qui remplit cette vésicule. M. Coste nous l’a fait voir ; il ressemble parfaitement à l’ovule de la lapine. En le plaçant sous le microscope, on y aperçoit de même une aire circulaire demi transparente qui, comme nous l’avons déjà dit, peut, avec assez de probabilité, être considérée comme due à l’existence d’une vésicule fort petite qui serait celle de Purkingé ; cette aire circulaire demi transparente semblant attester l’existence d’une cavité vésiculeuse a été vue par Baer, ainsi que nous l’avons dit plus haut : M. Coste admet que cet ovule ovarien, qui est libre d’adhérence avec la vésicule de Graaf qui le contient, est exhalé par cette vésicule. Cette hypothèse toute gratuite ne nous apprend rien sur la véritable origine de l’ovule. Le cinquième jour après la conception, M. Coste a trouvé l’ovule encore globuleux et ne s’étant pas sensiblement accru dans la corne de l’utérus correspondante à l’ovaire dont il provenait. Il était alors constitué par deux vésicules emboîtées, l’une extérieure, que M. Coste nomme vitelline et que l’ovule a apportée de l’ovaire ; l’autre intérieure, qui n’existe que depuis la conception, et qu’il nomme vésicule ou membrane blastodermique. M. Coste ne nous a point fait voir ces faits dont, au reste, nous pensons qu’on ne peut pas douter, car Baer les a observés dans l’ovule de la chienne, et Graaf les a vus dans les ovules de la lapine : il paraît probable que ce sont là des faits généraux. M. Coste, s’emparant d’une hypothèse émise et abandonnée par Purkingé, admet, sans difficulté, comme sans preuves,