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Encouragé par le succès qu’il avait obtenu dans l’étude de l’ovologie du lapin, M. Coste annonça le projet qu’il avait formé d’étudier l’ovologie de la brebis ; mais ici il était retenu par l’étendue des frais que devait entraîner une semblable entreprise : il fallait, pour cela se procurer un assez grand nombre de brebis avant l’époque du rut, et les conserver longtemps, afin de les soumettre successivement au mâle pour étudier le produit de leur imprégnation à différentes époques. Ce genre d’observation devait entraîner des frais assez considérables. L’Académie consentit, sur notre proposition, à aplanir cette difficulté en prélevant sur les fonds Montyon une somme de deux mille francs qu’elle décerna à M. Coste, à titre d’encouragement. Nous devons annoncer que cet encouragement n’a pas été stérile. M. Coste a travaillé avec ardeur et persévérance. Il a consigné le résultat de ses recherches sur l’œuf de la brebis dans le mémoire dont nous

    les journaux qui rendent habituellement compte des séances de l’Académie se contentèrent, et avec assez de raison, de dire que notre rapport était favorable au travail de M. Coste, et ils renvoyèrent le lecteur aux analyses qu’ils avaient données antérieurement des mémoires de cet observateur, sur l’ovologie du lapin. De cette manière, la commission était censée avoir donné son approbation à tout ce que M. Coste avait présenté à l’Académie sur ce sujet, ce qui est très-loin d’être véritable. Notre rapport qui a été publié, constate, il est vrai, quels sont les faits que nous avons reconnus exacts ; mais cette publication, qui ne contient que les vérités offertes par M. Coste dans son travail sur l’ovologie du lapin, est sans doute bien loin d’avoir dans le monde l’extension des publications qui présentent à la fois les vérités et les erreurs émises par cet observateur, en sorte qu’il se pourrait que l’on crût quelque part que nous avons tout approuvé. C’est pour éloigner cette idée que nous présentons ici cette observation.