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SUR LA NATURE DE L’ÉTHAL.


Quand on mêle dans une cornue à peu près volumes égaux d’Éthal et de perchlorure de phosphore, l’un et l’autre en fragments, il s’établit bientôt une réaction vive ; les deux corps fondent, s’échauffent, une ébullition se manifeste, et il se dégage une grande quantité d’acide chlorhydrique. En chauffant ensuite la cornue, on obtient du protochlorure de phosphore, puis du perchlorure, puis enfin du chlorhydrate de cétène. Il reste dans la cornue de l’acide phosphorique et probablement de l’acide phosphocétique.

Il est utile de reprendre le produit de la distillation et de le redistiller avec un peu de perchlorure de phosphore.

On traite par l’eau froide la matière ainsi obtenue, ce qui détruit en grande partie les chlorures de phosphore qu’elle contient. Le produit huileux qui se sépare en retient toujours un peu cependant, qu’on lui enlève en le faisant bouillir avec de l’eau à cinq ou six reprises.

On le dessèche ensuite dans le vide à une température modérée de 180° environ.

Malgré ces traitements, il retient toujours des traces d’acide chlorhydrique libre, qu’on ne peut lui enlever qu’en le distillant sur une très-petite quantité de chaux éteinte récemment rougie.

Ainsi préparé, ce produit nous a donné les résultats suivants à l’analyse :

0,403 matière fournissent 1,083 d’acide carbonique, et 0,445 d eau.

0,285 id. décomposés par la chaux incandescente produisent 0,155 de chlorure d’argent.

Ces résultats donnent donc :

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