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RECHERCHES

respondant à l’hydrogène bicarboné, et le monohydrate C64H64 + H2O qui correspond à l’éther ordinaire.

Il était peu probable qu’on pût, au moyen de l’acide sulfurique, séparer le carbure d’hydrogène dont il s’agit. En effet, l’acide sulfurique, comme on l’avait prévu, carbonise les produits, dès qu’on essaye de distiller un mélange d’Éthal avec cet acide, soit qu’on le prenne à l’état anhydre, soit qu’on le prenne à l’état hydraté.

Nous avons donc cherché un corps avide d’eau et peu ou point oxydant, et nous avons trouvé dans l’acide phosphorique une matière éminemment convenable à nos vues, et propre, sans aucun doute, à rendre les plus grands services dans ce genre d’expériences.

Cétène. En distillant à plusieurs reprises l’Éthal avec de l’acide phosphorique pur et réduit en poudre, nous avons obtenu un composé huileux, bien plus volatil que l’Éthal. Son analyse nous a donné les résultats suivants :

0,403 de matière fournissent 1,413 acide carbonique et 0,514 eau, c’est-à-dire :

Carbone 
85,3
Hydrogène 
14,1
———
99,4

ce qui indiquait suffisamment que nous avions affaire à un carbure d’hydrogène.

Pour obtenir ce composé, il faut que l’acide phosphorique soit pur et libre de toute base ; l’acide du commerce ne nous