qu’il fait disparaître, le remplacer par un demi-atome d’oxygène. C’est, en effet, ce qui se passe dans l’acétification. En faisant agir l’oxygène sur l’hydrogène carboné, de manière à lui enlever 4 volumes d’hydrogène, ils doivent être remplacés par 2 volumes d’oxygène, et, ceci admis, l’alcool se trouve converti en acide acétique.
On a, en effet,
C8H8 | + O4 = H4O2 + | C8H4O2 | |
H4O2 | H4O2 | ||
———— | ———— | ||
C8H12O2 | alcool. | C8H8O4 | acide acét. hydr. |
Cette explication me paraît vraie ; c’est d’ailleurs la première fois que l’on tente d’exprimer d’une manière rationnelle le changement si facile de l’alcool en acide acétique ; mais on ne manquera pas maintenant de trouver quelque variante à cette théorie.
2° En partant du point de vue que je viens d’exposer, on voit que si l’on enlève à l’hydrogène carboné la totalité de son hydrogène, il ne faudra pas moins de 4 atomes d’oxygène pour le remplacer. L’alcool, ainsi modifié, se trouverait converti en acide formique. On aurait donc puc cette théorie étant bien comprise, prévoir avec certitude que sous une influence oxydante plus énergique que celle de l’air, l’alcool se convertirait en acide formique. C’est précisément ce que M. Dœbereiner a réalisé depuis longtemps, en soumettant à la distillation un mélange de peroxide de manganèse, d’acide sulfurique et d’alcool affaibli.
On exprime aisément les résultats obtenus de la manière suivante :