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SUR LES ÉTHERS COMPOSÉS.

corps au moment de la séparation ; mais comme l’acide oxalique ne peut point en contenir, il est évident que cette eau doit avoir été prise par l’alcool. Le calcul démontre qu’elle est en proportion telle que la soustraction ramène celui-ci à l’état d’éther sulfurique. En effet,

Résultats trouvés. Résultats calculés.
Acide oxalique 
48,98 ; 49,28 ;
Éther sulfurique 
50,06 50,72 ;
Eau 
12,12 12,24 .
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111,16 112,24 .

Nous retrouvons donc par l’analyse, à près, les résultats prévus par le calcul, et nous ne pouvons penser qu’il puisse rester aucune incertitude, d’après cela, sur nos déterminations.

Nous avons cherché, ainsi que nous l’avons dit, à analyser également l’éther benzoïque et les autres éthers composés par la potasse, afin d’ajouter cette preuve nouvelle à celle que nous pourrions alléguer en faveur de notre opinion ; mais, outre la lenteur extrême avec laquelle la potasse agit sur eux ; et l’excès qu’on est obligé d’en introduire pour favoriser la réaction, l’acide benzoïque et l’acide acétique ne formant pas de sels complètement insolubles, nous avons eu quelque peine à trouver un moyen précis pour doser ces acides. Les résultats auxquels nous arrivions n’étant jamais d’accord entre eux, nous avons été conduits à vérifier notre hypothèse, en traitant l’éther oxalique par des procédés tels qu’on pût espérer que l’éther sulfurique lui-même serait isolé. Le gaz ammoniac, qui décompose instantanément l’éther oxalique, nous a paru remplir ce but, et la question